L’Ariège teste un dispositif d’effarouchement

Afin de prémunir les collisions nocturnes avec la faune sauvage, une expérience d’effarouchement vise à limiter ces rencontres et à renforcer ainsi la sécurité sur les routes à risque élevé.

Des piquets réflecteurs installés au bord des routes

En partenariat avec la Fédération Départementale de la Chasse, des piquets réflecteurs ont été implantés au bord des routes sur deux secteurs de la commune du Mas-d’Azil.

Cette expérimentation a débuté en septembre dernier au début de la saison du brame du cerf, durant laquelle ne nombreuses collisions ont lieu. Sur les deux secteurs où sont installés ces piquets réflecteurs, trois collisions avec des cerfs avaient eu lieu en 2019 provoquant la mort des animaux et d’importants dégâts sur les véhicules.

Placés tous les vingt mètres environ, entre quatre-vingt centimètres et un mètre du sol, la lumière des phares des véhicules est déviée par les réflecteurs vers les bords de la chaussée. Éblouissant les animaux, elle les dissuade de s’aventurer sur la route au moment du passage des véhicules.

Le dispositif sera retiré après les périodes sensibles (automne et printemps), n’ayant pas vocation à demeurer en permanence afin d’éviter éviter que la faune s’y habitue, ce qui amoindrirait son efficacité.

Un bilan sera établi sur l’efficacité de ce dispositif. Constat qui pourra être comparé aux expériences semblables qui ont eu lieu dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes ou Provence-Alpes-Côte d’Azur et qui semblent déjà avoir porté leurs fruits.

La Haute-Savoie a installé plus de 12 000 piquets réflecteurs. L’Ariège pour son expérimentation automnale n’en ayant installé que 125.

La mortalité de la faune sur le réseau routier est selon Le Muséum National d’Histoire naturel en augmentation constante.

Puisque de tels dispositifs ont porté leurs fruits dans d’autres régions, espérons que le département de l’Ariège le développe à une plus grande échelle à l’avenir.

Crédit photographique : videos-chasse.fr